Le sommeil du monstre

Depuis quand errais-je en ces terres.. ? Ma mémoire me fait défaut. Je me rappel pourtant mon village natal, Krapark, aux pieds des marches du nord. Je me rappel la dérive qui m’a conduit vers ma perte. Je me souvient également très bien de ma femme, de mes enfants, pendus, immolés sur l’autel de la peur et de l’incompréhension. Ha si j’avais su j’aurais sans nul doute pu éviter tout cela. Cette statuette… Cette maudite statuette! Maintenant je suis perdu, maudit à mon tour. A présent la chose me possède, me control, me dirige. La bête est en moi, et je l’ai cherché…
Pourquoi me suis-je pris de passion pour cette légende oubliée. Tant de recherches, tant de doutes… Le sommeil me quittait, remplacé par la folie. Je perdis peu à peu la conscience des choses, me réveillant souvent en des endroits inconnus ou des lieux incongrus. En bien entendu, l’incompréhension aidant, tout le monde se mit à me craindre et à me fuir, pour finir par me chasser… J’ai un vague souvenir de mes mains en feu, d’un brasier énorme, de chair brûlées, de cri de douleur et de terreur… C’est alors qu’a commencé mon errance. Marchant durant de longs moments… Ignorant toutes notions de temps ou d’espace. Je finis ma course face à la mer, stoppé par cette énorme masse d’eau et de mystères cachés.
Mon prochain souvenir est empli de bizarreries : Je me retrouve dans l’eau, secoué de tout part. Je vois au loin des restes étranges, mélange de bois travaillé et de tissus. Je suis seul, n’apercevant aucune vie, aucune terre. Alors je nage. Durant des heures, des jours peut-être, ma mémoire me faisant défaut une fois de plus. J’aperçus enfin une côte… Où étais-je ? Je l’ignorais. J’arrivais sur une plage déserte et, marchant droit devant moi une fois de plus, je finis par voir quelqu’un. Un vieil homme était là près d’un pont et semblait m’attendre. Je ne me souvient plus réellement mais je sais que je me dirigeais quelque part, vers une direction qu’il m’avait conseillé. J’arrivai alors vers une immense cité. De loin, j’aperçus de hauts murs, de nombreuses fumées.
J’éprouve tant de haine. Le monstre est là, en moi, il souffle à mon oreille, chante dans mes rêves. Sa haine m’emplie et me dirige. Tous ces petits moutons bien dressés me répugnent. Je voudrais tous les détruirent mais il m’en empêche, je sent qu’il désire autre chose mais j’ignore quels peuvent être ses projets…Suivant le chemin je vis le pont levis de la cité baissé.
Maintenant je fais face aux deux gardes qui vont me barrer la route, si ils m’empêchent de pénétrer dans l’enceinte je les détruirais, comme je détruirais toute personne se dressant devant moi.

Le sommeil du monstre Bastardmn8

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Je suis envie, dépendance & addiction.
Je me souviens des grands anciens,
Du conflit qui désunit.
Les chaos notre royaume,
Les mondes notre règne.
Sur toutes flores, toutes faunes,
Nous posions notre enseigne.

Je suis dédit, mensonge & abnégation.
Puis chassés, bannis,
Désincarnés d’immortelles vies.
Par un désaccord oublié,
Pour des raison sans raison,
De chez nous nous fûmes chassé,
Expédié sans oraison.

Je suis méchanceté, raillerie & sournoiserie
Au travers l’espace et le temps,
Traversant d’infinité de plans,
Nous échouâmes chacun,
Nous tous ne faisant qu’un.
Sur des mondes misérables,
Piégés par un sceau impénétrable.

Je suis fuite, lâcheté & traîtrise.
Moi, emprisonné dans l’immensité,
De l’océan, son obscurité.
Dans mon palais je dors,
Immortel et mort.
J’occupe vos haines, vos cauchemars,
J’entretien ma puissance par vos nuits les plus noires.

Je suis douleur, rage & guerre.
Par la force de ma volonté,
Par la puissance de ma divinité,
J’ai trouvé ce corps insignifiant,
Qui par moi est devenu grand.
Je l’occupe à présent,
Pauvre petit paysan.

Je suis désespoir, pestilence & chaos.
Et de Patience je me dote,
En attendant qu’un jour les étoiles,
Comme l’a prédit Yog-Sottoth,
Reviennent à l'origine de leur toile.
Je prépare la chasse aux bourreaux,
Qui me retiennent sous pierres & barreaux.

Je suis ruine, mort & néant.
Je m’élancerai en un éclair,
Traversant toutes les sphères.
Revenant aux formes informelles,
Retrouvant ma puissance originelle,
Sans omettre d’anéantir ces terres,
Par ma puissance délétère.

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