Avançant, perdu à contre-vent au travers de ces terres oubliées, je commençais tout doucement à perdre espoir. "Retrouverais-je un jour cette citée..." me disais-je. J'oubliais un instant les gelures torturant mes pieds pour me concetrer sur l'horizon. "Toujours rien ... " me dis-je. Je décidais de continuer dans la même direction. "Quelques heures de plus... " J'avançais. Retenant contre moi la seule chose qui me rattachait encore à cette ville. "J'espère qu'ils le reconaitront" pensais-je. Ces années de guerre ont dû affuter la vigilance des gardes.
Le désespoir commençait grandement à gagner raison quand soudain, "La voilà enfin ... La merveilleuse citée de Nedmor !" Imposante, grandiose, inoubliable, magnifique, majestueuse... Des souvenirs remontaient à moi : "Père, mère, cette ville abondonnée depuis tant d'années..."
Je décidais enfin de reprendre ma route pour atteindre les portes.
"Arrivé. Enfin. Après ces journées de marche, ces nuits d'angoisse ..." J'avisais alors les deux imposants gardes campant devant cette porte.
"Vont-ils accepter ce vieux laisser passer remis à mes parents il y a tant d'années ? ..."